Arnold et Joëlle, Claudine et Mary à ESSAOUIRA

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Et j'y suis revenue bien entendu ! En cliquant ici, découvrez mes autres photos d' Essaouira.

Plus qu'un bon souvenir, il reste de ce séjour à Essaouira  des images  et des moments inoubliables. Arnold et Joëlle sont rentrés dans leurs montagnes, Claudine dans sa campagne et moi, j'ai retrouvé mon petit port. Mais déjà, je sais que je reviendrai à Essaouira.

Nôtre cher Nono a l'air bien pensif, tous ces sacs à porter l 'ont fatigué peut-être ?  J'espère qu'il s'en remettra  !

Tranquilles  nos deux retraités, Ils ressemblent à d 'authentiques touristes en villégiature !

L'arganier, l'arbre prestigieux du Maroc dont on tire l'huile utilisée en cuisine et pour certains produits cosmétiques. Avant le traditionnel thé à la menthe dans une famille bien acceuillante  "en avant toute" pour une petite ballade !

Après avoir marché dans la boue et les flaques de sang, il est temps de penser au repas du midi. Kébir nous propose de manger un tajine aux petits pois accompagné de viande de dromadaire. Sans hésiter, nous acceptons ce menu du dimanche, viande, légumes, tout est acheté sur place pour la préparation de ce tajine qui est faite dans un petit café du souk pour quelques dirhams. Nous nous mettons donc à écosser les petits pois ! Le dromadaire est une viande exellente, nous avons tous bien apprécié ce repas !

Première sortie : souk de Had Draa avec kébir et Hamed. C'est l'un des plus célèbres marchés de toute la région, des commerçants de bestiaux (ânes, moutons, chèvres et dromadaires)  viennent vendre,  acheter, échanger leurs marchandises. Ces animaux sont tués, dépecés dès le petit matin et vendus sur les étals quelques heures après : une véritable boucherie de plein air, coeurs sensibles s'abstenir ! 

Pas de chance pour ce  premier dimanche au Maroc, il  pleut !

Kébir, première personne rencontrée lors de mon arrivée à Essaouira. Je ressens beaucoup d'estime pour ce Marocain qui nous a fait découvrir en toute simplicité sa ville et principalement les souks de la campagne. Encore merci kébir pour ton enthousiasme, humour etc.... Arnold,  Joëlle et Claudine ont été ravis de te connaître .

Rendez-vous sur la place aux grains au mois d'octobre !

Au coeur de la médina, il faut savoir se perdre dans ce dédale de ruelles. On' y touve de petites échoppes en tout genre ; tous les métiers y sont représentés et nous font parfois plonger dans un passé bien lointain . La lumière y est saisissante. Les couleurs de ses murs, doux mélange de blanc, bleu et jaune en passant par toutes les nuances, donnent à Essaouira ce charme si particulier. J'ai sillonné de long en large ce labyrinthe, et j'ai mieux compris pourquoi cette ville a attiré de nombreux artistes : peintres , écrivains et musiciens. J'allais presque oublier de vous préciser également que tous les véhicules à moteur sont interdits, quel délice de n'entendre que les bruits des sabots des ânes ou les cris des enfants !

La médina d'Essaouira  où le temps s'est arrêté

Le port, un haut lieu d'activité  de pêche où il est fait bon y flâner, le spectacle  est garanti : enmêlement de vieux chalutiers de toute couleur et danse incessante de goélands. Des centaines de marins pêcheurs y sont employés, principalement pour la pêche à la sardine et à l'anchois. Quelle aubaine pour les habitants de la région ! le poisson est bon marché, frais et varié ; nous nous en sommes d'ailleurs bien régalés. Tout à côté du bassin se trouve un chantier naval. D'immenses bateaux en bois y sont construis selon des méhodes encore bien traditionnelles. Pour combien de temps encore la pêche subsistera dans ce port ? Je ne sais pas si des quotas de pêche y sont appliqués. Petite parenthèse, j'ai vaguement entendu parler d'une future construction d'une marina ! au profit de qui, au détriment de quoi , rumeur ou réalité ?

Le Maroc est l'un des pays du Maghreb le plus visité par les européens ; la diversité de ses paysages, l'hospitalité  des Marocains, la richesse de l'artisanat, et le coût de la vie bien inférieur à tout pays industrialisé, attirent des milliers de touristes chaque année. Mais à quel prix et à quel détriment ? Résultat de ce tourisme intensif : constructions anarchiques d'hôtels, chambres d'hôtes, restaurants, boutiques etc...  Exemple, en ce moment même à Essaouira, un projet est en cours d'exécution : un grand complexe hôtelier avec golf qui va détruire quelques kimomètres de dunes. Pour qui ? pour ces milliers de touristes en mal d'exotisme ! pour ne faire vivre que 5% de la population locale grâce au tourisme. Cela en vaut la peine ?  Je préfère ne pas trop m'étaler su ce sujet qui me touche profondément, et sur lequel je peux être très virulente.

Quand je suis au Maroc, je me sens ni étrangère, ni touriste. Je suis citoyenne du Monde et désire tout simplement respecter ce pays, sa culture et ses habitants.

Chers internautes , je sais que je pourrais appliquer ces mêmes commentaires à beaucoup d'autres pays !

J'essaierai d'être un peu plus réjouissante dans mon prochain message. Comme dit un proverbe arabe : Une poignée d'abeilles vaut mieux qu'un sac de mouches